Pourquoi avoir choisi de vous diriger dans le domaine de l’environnement ?
Je n’ai pas vraiment choisi, cela s’est fait au fil du temps. Pendant un an suite à une perte d’emploi j’ai décidé de faire des formations de tout ce qui me plaisait. J’ai donc commencé des formations en aromathérapie, en saponification à froid, en physique, en chimie, en mathématiques et sur tout ce dont j’avais envie d’apprendre. Je n’avais pas forcément l’idée de me diriger dans l’environnement, c’était vraiment pour mon plaisir personnel, faire une pause et aussi pour me reconstruire. Ensuite mes amis m’ont demandé de leur partager mes découvertes, mes recettes…
J’ai donc créé mon blog qui a finalement eu un gros impact, un succès inattendu pour moi. Finalement, de ce blog et de mes rencontres on a commencé à me demander d’intervenir dans des associations, des conférences. J’ai donc commencé à monter un programme d’atelier parallèlement à ma recherche d’emploi et finalement cela me prenait tout mon temps. Cela me permettait de faire une synthèse tout en continuant mes études en chimie. À la fin j’ai sauté le pas de créer ma micro-entreprise.
Ce qui plaît dans mes formations ce sont mes connaissances solides en chimie mais également les ateliers que je propose de façon ludique et participative. Sur Mulhouse et ses environs nous avons de belles écoles de Chimie, je ne peux donc pas me permettre de proposer n’importe quoi.
Photo : @catherinekohler
Qu’est-ce qui vous a poussé à écrire un livre sur ce sujet ?
Les personnes que je rencontre à mes ateliers depuis 2015, me demandaient souvent « que peut-on lire comme livre sur ce sujet ? », car peu étaient proposés. C’est donc surtout pendant le confinement que je me suis lancée dans l’écriture de mon livre. Pendant ces longs mois, j’ai voulu mettre à profit ce temps d’arrêt « forcé ».
Je savais précisément ce que je voulais y mettre mais je me suis fait accompagner d’une amie journaliste qui m’a aidé à développer mes idées. Mon entourage m’a également soutenu dans cette rédaction.
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre livre et les sujets qu’il traite ?
C’est un livre original par rapport à d’autres qui parlent également du zéro déchet. En effet, j’ai fait des études en anthropologie, en logique et je suis également psychothérapeute. J’avais envie de mettre toutes ces connaissances dans ce livre, de donner du sens à cette démarche. Je souhaitais comprendre pourquoi nous consommons comme cela, comprendre les causes. Le livre est simplement organisé en deux chapitres, le premier sur le corps humain et le second sur la maison . J’ai travaillé par analogie entre le corps et la maison.
Il y a un fonctionnement identique. Par exemple il y a des choses qui rentrent, sortent et d’autres qui ne peuvent pas, sous peine de détruire le système. Je souhaitais expliquer aux gens ce mécanisme profond afin de mieux appréhender leur consommation. Pour illustrer je parle de la détoxification du corps et en parallèle celui de la maison. De temps en temps il y a des recettes qui viennent s’intégrer. Mais pour moi c’est vraiment un livre de développement personnel basé sur l’éco consommation.
En quoi consiste vos formations ?
Mes formations sont réparties en trois thèmes. Le premier parle des produits ménagers : calcaires, tensioactifs… Le deuxième de l’hygiène et la cosmétique où on parle beaucoup de dermatologie, de peau et le troisième volet parle surtout de l’alimentation, des emballages… Ces formations ont lieu dans la région du Grand Est et sont adressées au grand public, aux professionnels de ce secteur, aux collectivités qui souhaitent mettre en place un Programme Local de Prévention des Déchets Ménagers et Assimilés (PLPDMA).
J’effectue également des interventions pour des sociétés souhaitant améliorer le bien-être de leurs collaborateurs. Mon travail consiste à aider dans cette démarche zéro déchet sans culpabiliser, en donnant des clés et en dépassant les préjugés tels que « cela va me prendre trop de temps ou c’est compliqué ». Les recettes que je propose prennent entre 30 secondes et 2 minutes.
Pour les personnes pas encore prêtes à se lancer dans le do it yourself je leur parle des produits solides zéro déchet et français tels que les produits de votre marque : Cosmo Naturel. Je propose dans mes ateliers une boîte à outils : soit plusieurs façons de fabriquer, soit plusieurs façons d’acheter.
Si vous aviez 3 conseils à donner à nos lecteurs afin de « passer le cap » du mode de vie zéro déchet quels seraient-ils ?
J’ai 4 règles, ce sont les 4P :
- Est-ce que cela permet de se faire plaisir ?
- Est-ce que cela est possible ?
- Est-ce que cela peut se partager ?
- Est-ce que cela apporte et vous apporte la paix ?
Chacun a tendance à se mettre la pression, vouloir en faire trop vite.
Il ne s’agit pas d’atteindre un modèle mais de faire ce qu’il nous plaît. Il faut se poser les bonnes questions, savoir quelles actions sont à notre portée, ce qu’on veut et peut faire à notre niveau.